C’est mon école à moi aussi !
Compte-rendu de l’Assemblée Générale du 27 octobre 2006 à Lomme
- discours d’accueil de la présidente, Helen Silvère
Helen Silvère déclare ouverte l’Assemblée Générale de l’association « C’est mon école à moi aussi ! ».
Elle remercie M. Yves Durand, maire de Lomme de mettre la salle des Canuts aux Tisserands à la disposition de l’association pour son Assemblée Générale.
Elle remercie de leur présence :
- Mme Demessine, sénatrice du Nord,
- M. Bocquet, maire de Marquillies,
- M. Masson, responsable du centre ressources des autismes de Lille,
- Mme Figard, référente du secteur Lille II,
- Mme Hanicotte, représentante de M. Derosier,
- les parents qui montrent en étant là ce soir l’intérêt qu’ils portent à l’association.
Elle excuse les personnes absentes :
- M. Durand, maire de Lomme,
- M. Derosier, président du conseil général du Nord,
- Mme Duhem, maire de Hantay,
- M. Plancq, représentant de la C.U.D.L.,
- M. Guillez, inspecteur de l’éducation nationale,
- Mme Saison, secrétaire adjointe de l’association.
L’association « C’est mon école à moi aussi ! » a vu le jour le 26 mai 2006 (parution au JO le 26 juin 2006).
Pour le moment, nous n’avons reçu que quelques appels de familles, assez peu compte tenu des difficultés repérées de manque d’AVSI et de la non signature de certains « contrats avenir ». Peut-être les parents ne possèdent-ils pas assez d’informations sur le droit à la scolarisation ainsi que les procédures liées à la loi du 11 février 2005 ; ou bien les familles espérant la scolarité s’estiment heureuses d’avoir obtenu quelques heures.
ü Nous avons donc décidé d’axer notre travail sur l’information. (Intervention de Caroline Dumortier, vice-présidente, sur les rencontres qui ont eu lieu, celles à venir ainsi que la communication par voix médiatique).
ü L’association réunie en bureau a également décidé de soumettre bientôt un projet d’étude pour le recensement et l’évaluation des besoins des enfants en situation de handicap.
ü L’ensemble du bureau a également travaillé sur le projet de création de postes d’auxiliaires associatifs (présentation Stephen Creton, vice-président). Après rencontre avec un représentant de l’Académie, M. Guillez, nous sommes confiants dans un partenariat proche et constructif.
- mot d’accueil de M. Bocquet, maire de Marquillies.
- intervention de Caroline Dumortier, vice-présidente : contacts et rencontres de l’association
L’association « C’est mon école à moi aussi ! » a rencontré différentes personnes depuis juin 2006 : M. Durand, maire de Lomme ; M. Davoine, maire de Wavrin ; M. Guillez, inspecteur de l’Education Nationale ; M. Derosier, président du Conseil Général du Nord.
Contacts avec les média : passage à ROC-FM, remerciements à la Voix du Nord pour sa collaboration depuis les débuts de l’association.
Projet de passage dans « Les Maternelles » (France 5), contact avec M6 et France 3.
Projet de création d’une page Internet et peut-être d’un forum avant la fin de l’année.
- intervention de Stephen Creton, vice-président : projet d’auxiliaires associatifs
L’un des grands projets de l’association est d’essayer de compenser le manque cruel d’AVSi de l’Education Nationale.
C’est pourquoi nous avons décidé de créer des « auxiliaires associatifs », en complément des AVSi de l’Education Nationale. Insistons bien sur la notion « en complément », ceci afin que l’Education Nationale ne se désinvestisse pas des intégrations scolaires en cours ou à venir. M. Guillez, inspecteur de l’Education Nationale, est d’ailleurs favorable à une contractualisation pour favoriser une collaboration avec notre association.
" Objectif : 3 ETP auxiliaires = 47 000€ / an dans la circonscription de Lille II
L’association prévoit de solliciter des financeurs publics et privés.
Les auxiliaires associatifs pourraient bénéficier d’une formation (ouverte aussi aux AVSi de l’Education Nationale). Il faut savoir qu’actuellement les ASEH n’ont aucune formation et les AVSi, qui bénéficiaient de 60h de formation, en auront cette année 36.
M. Masson propose l’aide du centre ressources autismes pour assurer une partie de cette formation et en diminuer le coût.
- intervention d’Helen Silvère, présidente : recensement des besoins
Le dernier recensement des enfants en situation de handicap scolarisés date de 1996. Il est déclaratif, les enseignants ayant la charge de remonter leurs chiffres.
Depuis septembre 2006, l’Académie a mis en place un tableau de bord concernant le recensement des enfants : 5 000 enfants ont été recensés dans les écoles « classiques » en primaire et secondaire. Mais les accompagnements restent partiels (en 1996 1,6 enfant accompagné pour 100 en NPdeC).
5 300 enfants environ fréquenteraient des établissements spécialisés.
Nous n’avons aucun chiffre concernant les enfants « exilés » en Belgique.
(Rapport IGAS environ 8 000 français accueillis en Belgique (enfants et adultes surtout autistes)).
L’un des premiers objectifs de notre association est donc le recensement au niveau des familles pour connaître les besoins et pouvoir anticiper les moyens.
Ce recensement passe évidemment par une inscription systématique des enfants à l’école.
- discussion des participants : différents thèmes ont été abordés :
Ø une scolarisation encore trop partielle des enfants intégrés à l’école :
Pour Mme Demessine , la scolarisation partielle en fonction des moyens et non des besoins s’apparente à de la « charité scolaire » et ne favorise pas l’intégration des enfants dans la communauté scolaire.
La notion de projet autour de l’enfant n’est pas assez forte, les scolarisations très partielles donnant parfois l’impression aux enseignants que ce n’est pas important.
Des parents évoquent les différentes situations de leurs enfants vis-à-vis de la scolarisation. Tous ont un temps limité de présence à l’école. Mme Silvère signale qu’en dépit de la présence d’ASEH 20h / semaine dans les écoles, l’accueil des enfants reste néanmoins partiel (quelques demi-journées par semaine).
Ø des difficultés dans l’accompagnement des enfants :
Mme Demessine demande des précisions sur le fonctionnement de l’encadrement des enfants (AVSi, ASEH, répartition temps …).
Les ASEH sont recrutés pour pallier le manque d’AVSi. Cependant certains enfants ont besoin d’aide pour les apprentissages et devraient donc être accompagnés par un AVSi et non un ASEH, ceux-ci ayant des missions bien différentes.
Mme Figard indique que depuis 3 ans il y a le même quota horaire d’AVSi et pas de budget supplémentaire.
Mme Hanicotte, représentant M. Derosier évoque les « Contrats d'avenir ».
7000 ont été signés sur 15000. On ignore combien concerne l’Education Nationale mais beaucoup de retard a été pris, pénalisant des enfants en situation de handicap qui ne peuvent pas aller à l’école.
Ø de grandes difficultés pour recenser les besoins :
Mme Figard signale qu’il n’y a pas pour le moment beaucoup d’inscriptions dites « inertes » (enfants handicapés inscrits mais non présents à l’école). M. Masson rappelle qu’il y a parfois aussi un problème de diagnostic pour pouvoir recenser les enfants handicapés.
La question du recensement des enfants handicapés pourrait peut-être faire l’objet d’une question parlementaire.
Ø un investissement trop inégal des enseignants et une volonté peu marquée de la part de l’Education Nationale d’intégrer les enfants porteurs de handicap :
L’intégration des enfants est parfois soumise au manque de volonté de certains enseignants au niveau local.
Mme Demessine pense qu’on ne devrait pas laisser le choix aux enseignants, qu’il s’agit de discrimination pure et simple. Le problème est que l’éducation nationale l’accepte au lieu de faire intégrer tout cela par la hiérarchie.
M. Bocquet souligne que les enseignants ont reçu une circulaire d’½ pages pour signaler la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire, ce qui témoigne d’un manque total d’implication de la part de la hiérarchie. L’intégration d’un enfant handicapé doit toujours être le projet de l’école entière, pas seulement de l’enseignant le plus (ou le seul !) volontaire.
Certains enseignants ont peut-être aussi peur de se retrouver seuls et un réseau devrait être mis en place autour d’eux. Mme Silvère indique que M. Guillez est favorable à l’intervention directe de l’association auprès des enseignants durant un samedi de concertation.
Ø Divers :
Mme Silvère réaffirme le besoin de compétences d’autres associations, « C’est mon école à moi aussi ! » se voulant « tout handicap ».
M. Bocquet propose l’insertion d’un « encart type » présentant l’association dans les bulletins municipaux et/ou les sites Internet des mairies. Il propose également d’inviter l’association à un conseil administration des maires du Nord (650 maires).
Mme Demessine invite l’association à participer à une réunion avec les organisations syndicales enseignantes le 10 novembre 2006 dont le thème est l’intégration scolaire des élèves handicapés.
- conclusion :
Cette première assemblée générale marque le lancement officiel des actions évoquées et présentées ce soir. Nous espérons que l’association « C’est mon école, à moi aussi ! » pourra apporter un soutien supplémentaire aux enfants dès la rentrée 2007.